vendredi 25 mai 2012

La guerre d'Espagne (1936-1939)

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L'Espagne proclame sa Seconde République le 14 avril 1931. Cette ancienne monarchie socialement et politiquement divisée n'a pas de réelles traditions démocratiques. Dès lors, les différences inconciliables entre républicains, monarchistes, fascistes, socialistes, catholiques, anarchistes et conservateurs causent une instabilité parlementaire permanente. Ces tensions culminent avec la tentative de coup d'Etat du général Sanjuro en 1932 et avec le soulèvement de mineurs des Asturies en 1934.
La droite (fascistes de la Phalange, militaires, monarchistes et catholiques) craint l'arrivée au pouvoir de la gauche et des anarchistes de la puissante CNT (Confederación Nacional del Trabajo).
Lorsque cela se produit, le 16 février 1936, avec la victoire aux élections du Front populaire, la violence se déchaîne dans les rues jusqu'à l'assassinat du leader monarchiste au parlement, José Calvo Sotelo.
Une rébellion militaire éclate alors au Maroc espagnol et le général Francisco Franco en prend la tête. C'est la guerre civile. Franco traverse avec ses troupes le détroit de Gibraltar et s'empare d'une grande partie de l'ouest de l'Espagne (Galice, León, Navarre, Andalousie et Estrémadure).
Aux troupes nationalistes expérimentées (appuyées par l'aide militaire des fascistes Italiens et de l'Allemagne nazie, comme lors du bombardement de Guernica en avril 1937 par la Légion Condor), la République oppose des milices ouvrières, 35 000 volontaires des Brigades internationales, le matériel et les conseillers que l'URSS de Staline lui fournit.
Si la République résiste un temps, repoussant l'assaut sur Madrid (bataille du Jarama et la bataille de Guadalajara début 1937), les troupes de Franco remportent de plus en plus de victoires ; elles finissent par atteindre la Méditerranée, le 15 avril 1938, coupant le territoire républicain en deux.
Pénalisée par la politique de non-intervention de la France et de la Grande-Bretagne, affaiblie par les luttes meurtrières qui opposent les républicains, la CNT, les révolutionnaires du POUM (Partido obrero de unificación marxista) et les communistes contrôlés par les hommes du NKVD (services secrets soviétiques), la République ne peut résister bien longtemps. Barcelone tombe le 26 janvier 1939, Madrid, le 28 mars.
Le 1er avril 1939, Franco annonce dans un communiqué que la guerre civile est terminée. Elle a fait plusieurs centaines de milliers de morts et laisse un pays ruiné et traumatisé par les atrocités commises dans les deux camps.
Tandis que 400 000 républicains espagnols partent en exil, la Grande Bretagne et la France reconnaissent le nouveau régime de Franco.




Le leader socialiste Francisco Largo Caballero

José Antonio Primo de Rivera, fondateur de la Phalange

Les généraux Francisco Franco et Emilio Mola

Les écrivains George Orwell et André Malraux (républicains)

Largo Caballero et des miliciens républicains

Miliciennes républicaines en 1936

La milicienne républicaine Marina Ginesta, le 21 juillet 1936 à Barcelone

Soldats phalangistes après la prise de Getafe (10/11/1936)

Mort d'un soldat républicain (photo de Robert Capa) - 5 septembre 1936

Ernest Hemingway sur le front d'Aragon avec les républicains

Troupes franquistes de Navarre (5e division) en 1936

Combattants anarchistes de la CNT recevant leurs armes (1936)

Membres des Brigades Internationales en 1937

Junkers Ju 87, bombardier allemand en piqué (Légion Condor)

Troupes républicaines se préparant à partir pour le front de Saragosse

Blindés républicains modèle Bilbao 1932 - Cuartel de la Montaña (Madrid)

Char soviétique T-26 fourni par l'URSS aux républicains

Bataillon Lincoln des Brigades Internationales

Frank Ryan et John Robinson de la XVe Brigade Internationale

Avions italiens Savoia Marchetti SM81 et CR-32 (franquistes)

Le tableau Guernica peint par Pablo Picasso en 1937

Des nationalistes capturant des communistes (front de Somosierra)

Miliciens fascistes au nord de Huesca

La communiste Dolores Ibárruri Gómez (La Pasionaria)

Troupes franquistes entrant dans Barcelone (février 1939)

Hermann Göring décorant les pilotes allemands de la Légion Condor

Explosion à Madrid, le 19 mars 1938

Troupes franquistes progressant dans des ruines près de Madrid

Exilés républicains au Perthus (frontière franco-espagnole)

Le général Franco lors du défilé de ses troupes dans Madrid en 1939



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jeudi 17 mai 2012

La Révolution française (1789-1799)


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La France connaît dans les années 1780 une série de crises conjoncturelles qui plonge les plus humbles dans la misère. Le XVIIIe siècle n'en demeure pas moins pour la manufacture et le négoce une période de prospérité. Eclairée par la philosophie des Lumières, la bourgeoisie réalise que si elle est devenue majeure économiquement, elle demeure mineure politiquement, et elle aspire à un pouvoir que la noblesse lui refuse.
A l'occasion de cette crise économique qui demande des réformes fiscales, le roi Louis XVI réunit les états généraux (noblesse, clergé et tiers état) à Versailles, le 5 mai 1789. Les représentants du tiers état, bourgeois pour la plupart, exigent que les votes aient lieu par tête et non par ordre entier. Face au refus du roi, ils se proclament Assemblée nationale, le 17 juin. Le 20, réunis dans la salle du jeu de Paume, ils jurent de ne pas se séparer avant d'avoir donné une Constitution au royaume.
En réponse à l'hostilité royale, qui fait intervenir des régiments étrangers pour mettre fin à ce mouvement, les parisiens prennent les armes, s'emparent de la prison de la Bastille, le 14 juillet, et tuent son gouverneur. Cet événement a de multiples échos dans tout le pays.
Le roi prend acte de ce coup de force, rappelle ses troupes et se rend à l'Assemblée. Une monarchie constitutionnelle est instaurée, tandis que, sous l'impulsion de nobles libéraux, sont abolis les privilèges (4 août 1789) et qu'est proclamée la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen (26 août 1789).


Déclaration des droits de l'homme et du citoyen

Affamé et exaspéré par les lenteurs que met le roi à ratifier les nouveaux textes, le peuple s'empare de lui et de sa famille à Versailles pour le conduire à Paris. Dès lors, le roi s'efforce de freiner le mouvement révolutionnaire en bloquant les réformes par son droit de veto.
Par la suite, la nationalisation des biens du clergé par le système d'assignats et la spéculation qu'elle entraîne créent une forte inflation ; la Constitution civile du clergé agite également l'opposition religieuse dans certaines provinces blessées dans leurs croyances.
Au milieu de ces troubles, l'annonce de la fuite du roi, le 20 juin 1791, résonne comme un coup de tonnerre. Il est bientôt rattrapé mais l'idée d'une monarchie constitutionnelle a fait long feu. Partisans et adversaires de la Révolution s'affrontent ouvertement.
Menacée par les couronnes d'Autriche et de Prusse, qui veulent rétablir les droits de Louis XVI, et poussée par le roi et la reine qu'une défaite arrangerait, l'Assemblée déclare la guerre, le 20 avril 1792 à ces deux monarchies. Les premiers combats se soldent par des victoires de l'ennemi. Finalement, une insurrection renverse la royauté. La République est proclamée le 22 septembre 1792, après la défaite des armées ennemies à Valmy. Le roi est jugé et exécuté le 21 janvier 1793.
Dans la nouvelle Convention et dans le Comité de salut public, les Montagnards (Jacobins radicaux) s'opposent aux Girondins (membres de la bourgeoisie aisée), tandis que la guerre reprend à l'extérieur (première coalition contre la France) mais aussi à l'intérieur (Vendée). Lors des journées d’émeute des 31 mai et 2 juin 1793, les Montagnards s'allient aux sans-culottes et prennent le pouvoir. Par des mesures sociales (loi du Maximum) et répressives (arrestations, exécutions, massacres) les républicains parviennent à rétablir la situation : ils repoussent une nouvelle fois l'ennemi (victoire de Fleurus) et jugulent les insurrections intérieures (Vendée).
Avec la chute de Robespierre, la Terreur prend fin et le Directoire est instauré (26 octobre 1795). Pendant cette période, les armées révolutionnaires remportent de nombreuses victoires. Un jeune général, Napoléon Bonaparte, se rend célèbre lors de ses campagnes en Italie (1796-1797) et en Egypte (1798-1799). Par le coup d'État du 18 Brumaire (9 novembre 1799), il sonnera le glas de la Révolution en mettant en place le Consulat.



Louis XVI - Antoine-François Callet

Marie-Antoinette - Jean-Baptiste Gautier Dagoty

Paysans de France ("La Charrette") - Louis Le Nain

Le serment du jeu de Paume (20 juin 1789) - Jacques-Louis David

Honoré Gabriel Riquetti, comte de Mirabeau - Francois-Louis Lonsing

Gilbert du Motier, marquis de La Fayette - Joseph-Désiré Court

Camille Desmoulins, jardins du Palais-Royal (12 juillet 1789) - Honoré Daumier

La prise de la Bastille (14 juillet 1789) - Jean-Pierre Houël

La prise de la Bastille (14 juillet 1789) - Jean-Baptiste Lallemand

La fête de la Fédération, le 14 juillet 1790

Prise du Palais des Tuileries (10 août 1792) - Jean Duplessi-Berthaux

L'empereur Léopold II d'Autriche et le roi Frédéric-Guillaume II de Prusse

Rouget de l'Isle chantant la Marseillaise (août 1792) - Isidore Pils

La Garde Nationale de Paris part pour l'Armée (septembre 1792) - Léon Cognet

Enrôlements volontaires du 22 Juillet 1792 - Auguste Vinchon

Georges Jacques Danton - Constance-Marie Charpentier

Camille Desmoulins en famille - Jacques-Louis David

Victoire de Valmy (20 septembre 1792) - Jean Baptiste Mauzaisse

Sans-culotte, octobre 1792 - Louis-Léopold Boilly

Louis Antoine de Saint-Just en 1793 - Pierre-Paul Prud'hon

L’exécution de Louis XVI (21 janvier 1793) - Charles Benazech

Le dernier banquet des Girondins (octobre 1793) - Félix Philippoteaux

Maximilien de Robespierre en 1793 - portrait anonyme

Assassinat de Marat par Charlotte Corday (13 Juillet 1793) - Jean-Joseph Weerts

Mort de Jean-Paul Marat - Jacques-Louis David

Chouans bretons - Charles Fortin

Les chefs vendéens La Rochejaquelein et Charette de La Contrie

Le général Beaupuy contre les chouans (octobre 1793) - Alexandre Bloch

La bataille du Mans (12 et 13 décembre 1793) - Jean Sorieul

Mort du général de La Rochejaquelein (28 janvier 1794) - Alexandre Bloch

Mort du général Moulin (8 février 1794) à Cholet - Jules Benoît-Levy

Victoire de Fleurus (26 juin 1794) - Jean Baptiste Mauzaisse

Chute de Robespierre, le 9 Thermidor (26 juillet 1794) - Max Adamo

Paul Barras et Emmanuel-Joseph Sieyès, membres influents du Directoire

La Patrie en danger (5 septembre 1798) - Guillaume Guillon dit Lethière

Bataille du Pont d'Arcole (15-17 novembre 1796) - Horace Vernet

Bataille des Pyramides (21 juillet 1798) - Louis François Lejeune

Bonaparte au coup d'État du 18 brumaire (9 novembre 1799) - François Bouchot