vendredi 22 juin 2012

La guerre du Viêt Nam (1964-1975)

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Les Accords de Genève sont signés le 21 juillet 1954 entre la République française et les communistes de la République démocratique du Viêt Nam. Ils mettent fin à la guerre d'Indochine (1946-1954).
Mais les Etats-Unis et l'Etat vietnamien du sud, avec à sa tête Ngô Dinh Diêm, ne signent pas la déclaration finale et le pays est divisé au niveau du 17e parallèle.
Le Front national de libération (ou Viêt Công) est alors fondé. Avec l'appui du gouvernement communiste de Hanoi (Viêt Nam du Nord), il entame les hostilités contre le gouvernement de Ngô Dinh Diêm, considérant la division du pays comme une agression impérialiste.
L'armée sud-vietnamienne, encadrée de milliers de "conseillers" américains n'arrive pas à enrayer le développement du FNL qui infiltre cadres et matériels via la Piste Hô Chi Minh.
L'autoritarisme et l'intransigeance religieuse du catholique Ngô Dinh Diêm rendant le régime du sud de plus en plus instable (révoltes bouddhistes), les Etats-Unis ne font rien pour empêcher un coup d'Etat de ses généraux et son exécution, le 3 novembre 1963.
La situation du sud ne s'arrange pas pour autant, suite à un incident naval dans le golfe du Tonkin (début août 1964), le président Lyndon B. Johnson obtient du Congrès américain une résolution l'autorisant à agir directement et à employer la force armée contre les communistes du Nord.
Malgré l'importance des moyens et des effectifs engagés (plus de 500 000 soldats américains en 1968) et des millions de tonnes de bombes déversées, le Nord Viêt Nam, soutenu par la Chine et l'Union soviétique, ne cède pas et continue de porter ses attaques au Sud (Da Nang, Quang Tri et le nord-ouest de Saigon).
Alors que la contestation pacifique agite les milieux universitaires américains et que l'opinion publique s'effraie des images de la mort des jeunes soldats que lui rapportent les médias, le Viêt Công lance la grande "offensive du Têt" (30 janvier 1968), menaçant Huê, Saigon et Khe Sanh.
Si elle se révèle un échec pour le Nord, il n'en reste pas moins que cette attaque a mis l'armée américaine en difficulté. Elle montre que la guerre est loin d'être finie. La nouvelle a un impact très grand sur l'opinion publique américaine qui se met à redouter un enlisement.
Le successeur de Johnson, Richard Nixon entame alors une politique de "vietnamisation" du conflit : si les attaques aériennes se poursuivent, on assiste au retrait progressif (de 1969 à 1973) des troupes américaines au sol.
Finalement, un accord de cessez-le-feu entre le Nord et le Sud est signé à Paris, le 27 janvier 1973.
Mais Nixon, empêtré dans le scandale du Watergate et ayant perdu le soutien de l'opinion publique et du Congrès, ne peut respecter sa promesse d'assistance au général sudiste Nguyên Van Thiêu. Les Américains n'interviennent pas quand le Nord repasse à l'assaut et entre à Saigon le 30 avril 1975, réunifiant de fait le Viêt Nam sous un régime communiste.




Combattants Viêt Công

Jean-Baptiste Ngô Dinh Diêm (1901-1963)

Les présidents américains du conflit : Eisenhower, Kennedy, Johnson et Nixon

Nguyên Sinh Cung (Hô Chí Minh) et Le général Vo Nguyên Giap

Moine bouddhiste s’immolant par le feu (11 juin 1963)

James C. Farley à bord du Yankee Papa 13 (1965)

US 2e Bataillon, 173e brigade aéroportée à Ben Cat (25 septembre 1965)

Civils fuyant les combats de Bao Trai (janvier 1966)

Combattants Viêt Công

Fantassins américains au Sud Viêt Nam en 1967

Le général Nguyên Ngoc Loan exécutant le Viêt Công Nguyên Van Lem (février 1968)

Colline de l'appui-feu 29, à l'ouest de Dak To (Vietnam du Sud), le 3 Juin 1968

Combattantes Viêt Công

Hélicoptère américain UH-1 HUEY (nord de Saigon - 1969)

Patrouille américaine - province de Phuoc Tuy (juin 1966)

Hélicoptère UH-1 HUEY sur les pentes de Hamburger Hill (18 mai 1969)

"Rats de tunnels" américains fouillant une cache Viêt Công

Incendie du village de My Tho par la 9e division d'infanterie (8 avril 1968)

Evacuation héliportée à Cu chi (Sud Viêt Nam) en 1966

Raquel Welch lors du spectacle de Bob Hope au Viêt Nam en 1967

Bombardement au napalm sur des positions supposées Viêt Công (1965)

Hélicoptère répandant du défoliant (agent orange) sur la jungle (juin 1969)

Les hélicoptères UH-1 HUEY totaliseront près de dix millions d'heures de vol

2e Bataillon du 5e régiment de Marines, combats de Hué, le 06 Février 1968

Soldats du Nord Viêt Nam et leur char chinois Type 59

Evacuation de l'ambassade américaine, le 29 avril 1975

Transmission la nouvelle de la reddition des soldats du Sud (avril 1975)

Les Nord-Vietnamiens investissent le palais présidentiel de Saigon (30 avril 1975)



vendredi 15 juin 2012

Les Très Riches Heures du duc de Berry (XVe siècle)

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Ce livre d'heures a été commandé, vers 1411, aux Frères de Limbourg par Jean Ier (1340-1416), duc du Berry et fils du roi de France Jean II le Bon (1319-1364).
Entamé en pleine guerre de Cent Ans, l'ouvrage ne sera achevé dans sa forme définitive qu'en 1486 par Jean Colombe, l'enlumineur de Charles Ier (1468-1490), duc de Savoie.
Un livre d'heures est un livre liturgique destiné aux fidèles laïcs ; c'est une collection de textes (prières, psaumes, évangiles) pour chaque heure liturgique de la journée. Il comprend également un calendrier pour suivre l'évolution de la liturgie tout au long de l'année.
Ce type d'ouvrage est très populaire au XVe siècle, et si tous ne comportent pas de décorations, les plus richement enluminés constituent une importante documentation sur la vie à la fin du Moyen Âge ; ils fixent l'image de la chrétienté médiévale.




Misere - la pénitence de David, illustration du Psaume 51

Janvier - scène de l'Epiphanie avec le duc de Berry assis à droite

Février - la rude vie des paysans durant l'hiver

Mars - travaux agricoles avec, en arrière-plan, le château de Lusignan

Avril - fiançailles de jeunes gens de la noblesse

Mai - cavalcade traditionnelle du 1er mai

Juin - travaux agricoles devant le palais de la Cité (Paris)

Juillet - moisson et tonte devant le palais comtal de Poitiers

Août - scène de fauconnerie avec, au fond, le château d'Étampes

Septembre - vendanges devant le château de Saumur en Anjou

Octobre - semailles avec, en arrière-plan, le Palais du Louvre

Novembre - scène paysanne traditionnelle d'automne : la glandée

Décembre - curée avec, au loin, le château de Vincennes

L'homme anatomique ou l'influence des astres



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vendredi 25 mai 2012

La guerre d'Espagne (1936-1939)

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L'Espagne proclame sa Seconde République le 14 avril 1931. Cette ancienne monarchie socialement et politiquement divisée n'a pas de réelles traditions démocratiques. Dès lors, les différences inconciliables entre républicains, monarchistes, fascistes, socialistes, catholiques, anarchistes et conservateurs causent une instabilité parlementaire permanente. Ces tensions culminent avec la tentative de coup d'Etat du général Sanjuro en 1932 et avec le soulèvement de mineurs des Asturies en 1934.
La droite (fascistes de la Phalange, militaires, monarchistes et catholiques) craint l'arrivée au pouvoir de la gauche et des anarchistes de la puissante CNT (Confederación Nacional del Trabajo).
Lorsque cela se produit, le 16 février 1936, avec la victoire aux élections du Front populaire, la violence se déchaîne dans les rues jusqu'à l'assassinat du leader monarchiste au parlement, José Calvo Sotelo.
Une rébellion militaire éclate alors au Maroc espagnol et le général Francisco Franco en prend la tête. C'est la guerre civile. Franco traverse avec ses troupes le détroit de Gibraltar et s'empare d'une grande partie de l'ouest de l'Espagne (Galice, León, Navarre, Andalousie et Estrémadure).
Aux troupes nationalistes expérimentées (appuyées par l'aide militaire des fascistes Italiens et de l'Allemagne nazie, comme lors du bombardement de Guernica en avril 1937 par la Légion Condor), la République oppose des milices ouvrières, 35 000 volontaires des Brigades internationales, le matériel et les conseillers que l'URSS de Staline lui fournit.
Si la République résiste un temps, repoussant l'assaut sur Madrid (bataille du Jarama et la bataille de Guadalajara début 1937), les troupes de Franco remportent de plus en plus de victoires ; elles finissent par atteindre la Méditerranée, le 15 avril 1938, coupant le territoire républicain en deux.
Pénalisée par la politique de non-intervention de la France et de la Grande-Bretagne, affaiblie par les luttes meurtrières qui opposent les républicains, la CNT, les révolutionnaires du POUM (Partido obrero de unificación marxista) et les communistes contrôlés par les hommes du NKVD (services secrets soviétiques), la République ne peut résister bien longtemps. Barcelone tombe le 26 janvier 1939, Madrid, le 28 mars.
Le 1er avril 1939, Franco annonce dans un communiqué que la guerre civile est terminée. Elle a fait plusieurs centaines de milliers de morts et laisse un pays ruiné et traumatisé par les atrocités commises dans les deux camps.
Tandis que 400 000 républicains espagnols partent en exil, la Grande Bretagne et la France reconnaissent le nouveau régime de Franco.




Le leader socialiste Francisco Largo Caballero

José Antonio Primo de Rivera, fondateur de la Phalange

Les généraux Francisco Franco et Emilio Mola

Les écrivains George Orwell et André Malraux (républicains)

Largo Caballero et des miliciens républicains

Miliciennes républicaines en 1936

La milicienne républicaine Marina Ginesta, le 21 juillet 1936 à Barcelone

Soldats phalangistes après la prise de Getafe (10/11/1936)

Mort d'un soldat républicain (photo de Robert Capa) - 5 septembre 1936

Ernest Hemingway sur le front d'Aragon avec les républicains

Troupes franquistes de Navarre (5e division) en 1936

Combattants anarchistes de la CNT recevant leurs armes (1936)

Membres des Brigades Internationales en 1937

Junkers Ju 87, bombardier allemand en piqué (Légion Condor)

Troupes républicaines se préparant à partir pour le front de Saragosse

Blindés républicains modèle Bilbao 1932 - Cuartel de la Montaña (Madrid)

Char soviétique T-26 fourni par l'URSS aux républicains

Bataillon Lincoln des Brigades Internationales

Frank Ryan et John Robinson de la XVe Brigade Internationale

Avions italiens Savoia Marchetti SM81 et CR-32 (franquistes)

Le tableau Guernica peint par Pablo Picasso en 1937

Des nationalistes capturant des communistes (front de Somosierra)

Miliciens fascistes au nord de Huesca

La communiste Dolores Ibárruri Gómez (La Pasionaria)

Troupes franquistes entrant dans Barcelone (février 1939)

Hermann Göring décorant les pilotes allemands de la Légion Condor

Explosion à Madrid, le 19 mars 1938

Troupes franquistes progressant dans des ruines près de Madrid

Exilés républicains au Perthus (frontière franco-espagnole)

Le général Franco lors du défilé de ses troupes dans Madrid en 1939



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