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La France connaît dans les années 1780 une série de crises
conjoncturelles qui plonge les plus humbles dans la misère. Le XVIIIe
siècle n'en demeure pas moins pour la manufacture et le négoce une période de prospérité. Eclairée par la philosophie des
Lumières, la bourgeoisie réalise que si elle est devenue majeure
économiquement, elle demeure mineure politiquement, et elle aspire à un
pouvoir que la noblesse lui refuse.
A l'occasion de cette crise économique qui demande des réformes
fiscales, le roi Louis XVI réunit les états généraux (noblesse, clergé
et tiers état) à Versailles, le 5 mai 1789. Les représentants du tiers
état, bourgeois pour la plupart, exigent que les votes aient lieu par
tête et non par ordre entier. Face au refus du roi, ils se proclament
Assemblée nationale, le 17 juin. Le 20, réunis dans la salle du jeu de Paume, ils jurent de ne pas se séparer avant d'avoir donné une
Constitution au royaume.
En réponse à l'hostilité royale, qui fait intervenir des régiments étrangers
pour mettre fin à ce mouvement, les parisiens prennent les armes, s'emparent de la prison de la Bastille, le 14 juillet, et tuent son
gouverneur. Cet événement a de multiples échos dans tout le pays.
Le roi prend acte de ce coup de force, rappelle ses troupes et se rend à
l'Assemblée. Une monarchie constitutionnelle est instaurée, tandis que,
sous l'impulsion de nobles libéraux, sont abolis les privilèges (4 août
1789) et qu'est proclamée la Déclaration des droits de l'homme et du
citoyen (26 août 1789).
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Déclaration des droits de l'homme et du
citoyen |
Affamé et exaspéré par les lenteurs que met le roi à ratifier les
nouveaux textes, le peuple s'empare de lui et de sa famille à Versailles
pour le conduire à Paris. Dès lors, le roi s'efforce de freiner le
mouvement révolutionnaire en bloquant les réformes par son droit de veto.
Par la suite, la nationalisation des biens du clergé par le système
d'assignats et la spéculation qu'elle entraîne créent une forte inflation ; la Constitution civile du clergé
agite également l'opposition religieuse dans certaines provinces blessées dans leurs croyances.
Au milieu de ces troubles, l'annonce de la fuite du roi, le 20 juin
1791, résonne comme un coup de tonnerre. Il est bientôt rattrapé mais l'idée
d'une monarchie constitutionnelle a fait long feu. Partisans et
adversaires de la Révolution s'affrontent ouvertement.
Menacée par les couronnes d'Autriche et de Prusse, qui veulent rétablir
les droits de Louis XVI, et poussée par le roi et la reine qu'une défaite arrangerait, l'Assemblée déclare la guerre, le 20
avril 1792 à ces deux monarchies. Les premiers combats se soldent par des victoires de
l'ennemi. Finalement, une insurrection renverse la royauté. La
République est proclamée le 22 septembre 1792, après la défaite des
armées ennemies à Valmy. Le roi est jugé et exécuté le 21 janvier 1793.
Dans la nouvelle Convention et dans le Comité de salut public, les Montagnards (Jacobins radicaux) s'opposent aux Girondins (membres de la bourgeoisie aisée), tandis que la guerre reprend à
l'extérieur (première coalition contre la France) mais aussi à l'intérieur (Vendée). Lors des journées
d’émeute des 31 mai et 2 juin 1793, les Montagnards s'allient aux sans-culottes et prennent le pouvoir. Par des mesures sociales (loi du Maximum) et répressives (arrestations,
exécutions, massacres) les républicains parviennent à rétablir la situation : ils repoussent une nouvelle fois l'ennemi (victoire
de Fleurus) et jugulent les insurrections intérieures (Vendée).
Avec la chute de Robespierre, la Terreur prend fin et le Directoire est
instauré (26 octobre 1795). Pendant cette période, les armées révolutionnaires remportent de nombreuses victoires. Un jeune général, Napoléon Bonaparte, se rend célèbre lors de ses campagnes en Italie (1796-1797) et en Egypte (1798-1799). Par le coup d'État du 18
Brumaire (9 novembre 1799), il sonnera le glas de la Révolution en mettant en place le Consulat.
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Louis XVI - Antoine-François Callet |
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Marie-Antoinette - Jean-Baptiste Gautier Dagoty |
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Paysans de France ("La Charrette") - Louis Le Nain |
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Le serment du jeu de Paume (20 juin 1789) - Jacques-Louis David |
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Honoré Gabriel Riquetti, comte de Mirabeau - Francois-Louis Lonsing |
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Gilbert du Motier, marquis de La Fayette - Joseph-Désiré Court |
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Camille Desmoulins, jardins du Palais-Royal (12 juillet 1789) - Honoré Daumier |
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La prise de la Bastille (14 juillet 1789) - Jean-Pierre Houël |
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La prise de la Bastille (14 juillet 1789) - Jean-Baptiste Lallemand |
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La fête de la Fédération, le 14 juillet 1790 |
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Prise du Palais des Tuileries (10 août 1792) - Jean Duplessi-Berthaux |
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L'empereur Léopold II d'Autriche et le roi Frédéric-Guillaume II de Prusse |
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Rouget de l'Isle chantant la Marseillaise (août 1792) - Isidore Pils |
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Maximilien de Robespierre en 1793 - portrait anonyme |
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Chute de Robespierre, le 9 Thermidor (26 juillet 1794) - Max Adamo |
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Paul Barras et Emmanuel-Joseph Sieyès, membres influents du Directoire |
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La Patrie en danger (5 septembre 1798) - Guillaume Guillon dit Lethière |
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Bataille du Pont d'Arcole (15-17 novembre 1796) - Horace Vernet |
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Bataille des Pyramides (21 juillet 1798) - Louis François Lejeune |
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Bonaparte au coup d'État du 18 brumaire (9 novembre 1799) - François Bouchot |