jeudi 17 mai 2012

La Révolution française (1789-1799)


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La France connaît dans les années 1780 une série de crises conjoncturelles qui plonge les plus humbles dans la misère. Le XVIIIe siècle n'en demeure pas moins pour la manufacture et le négoce une période de prospérité. Eclairée par la philosophie des Lumières, la bourgeoisie réalise que si elle est devenue majeure économiquement, elle demeure mineure politiquement, et elle aspire à un pouvoir que la noblesse lui refuse.
A l'occasion de cette crise économique qui demande des réformes fiscales, le roi Louis XVI réunit les états généraux (noblesse, clergé et tiers état) à Versailles, le 5 mai 1789. Les représentants du tiers état, bourgeois pour la plupart, exigent que les votes aient lieu par tête et non par ordre entier. Face au refus du roi, ils se proclament Assemblée nationale, le 17 juin. Le 20, réunis dans la salle du jeu de Paume, ils jurent de ne pas se séparer avant d'avoir donné une Constitution au royaume.
En réponse à l'hostilité royale, qui fait intervenir des régiments étrangers pour mettre fin à ce mouvement, les parisiens prennent les armes, s'emparent de la prison de la Bastille, le 14 juillet, et tuent son gouverneur. Cet événement a de multiples échos dans tout le pays.
Le roi prend acte de ce coup de force, rappelle ses troupes et se rend à l'Assemblée. Une monarchie constitutionnelle est instaurée, tandis que, sous l'impulsion de nobles libéraux, sont abolis les privilèges (4 août 1789) et qu'est proclamée la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen (26 août 1789).


Déclaration des droits de l'homme et du citoyen

Affamé et exaspéré par les lenteurs que met le roi à ratifier les nouveaux textes, le peuple s'empare de lui et de sa famille à Versailles pour le conduire à Paris. Dès lors, le roi s'efforce de freiner le mouvement révolutionnaire en bloquant les réformes par son droit de veto.
Par la suite, la nationalisation des biens du clergé par le système d'assignats et la spéculation qu'elle entraîne créent une forte inflation ; la Constitution civile du clergé agite également l'opposition religieuse dans certaines provinces blessées dans leurs croyances.
Au milieu de ces troubles, l'annonce de la fuite du roi, le 20 juin 1791, résonne comme un coup de tonnerre. Il est bientôt rattrapé mais l'idée d'une monarchie constitutionnelle a fait long feu. Partisans et adversaires de la Révolution s'affrontent ouvertement.
Menacée par les couronnes d'Autriche et de Prusse, qui veulent rétablir les droits de Louis XVI, et poussée par le roi et la reine qu'une défaite arrangerait, l'Assemblée déclare la guerre, le 20 avril 1792 à ces deux monarchies. Les premiers combats se soldent par des victoires de l'ennemi. Finalement, une insurrection renverse la royauté. La République est proclamée le 22 septembre 1792, après la défaite des armées ennemies à Valmy. Le roi est jugé et exécuté le 21 janvier 1793.
Dans la nouvelle Convention et dans le Comité de salut public, les Montagnards (Jacobins radicaux) s'opposent aux Girondins (membres de la bourgeoisie aisée), tandis que la guerre reprend à l'extérieur (première coalition contre la France) mais aussi à l'intérieur (Vendée). Lors des journées d’émeute des 31 mai et 2 juin 1793, les Montagnards s'allient aux sans-culottes et prennent le pouvoir. Par des mesures sociales (loi du Maximum) et répressives (arrestations, exécutions, massacres) les républicains parviennent à rétablir la situation : ils repoussent une nouvelle fois l'ennemi (victoire de Fleurus) et jugulent les insurrections intérieures (Vendée).
Avec la chute de Robespierre, la Terreur prend fin et le Directoire est instauré (26 octobre 1795). Pendant cette période, les armées révolutionnaires remportent de nombreuses victoires. Un jeune général, Napoléon Bonaparte, se rend célèbre lors de ses campagnes en Italie (1796-1797) et en Egypte (1798-1799). Par le coup d'État du 18 Brumaire (9 novembre 1799), il sonnera le glas de la Révolution en mettant en place le Consulat.



Louis XVI - Antoine-François Callet

Marie-Antoinette - Jean-Baptiste Gautier Dagoty

Paysans de France ("La Charrette") - Louis Le Nain

Le serment du jeu de Paume (20 juin 1789) - Jacques-Louis David

Honoré Gabriel Riquetti, comte de Mirabeau - Francois-Louis Lonsing

Gilbert du Motier, marquis de La Fayette - Joseph-Désiré Court

Camille Desmoulins, jardins du Palais-Royal (12 juillet 1789) - Honoré Daumier

La prise de la Bastille (14 juillet 1789) - Jean-Pierre Houël

La prise de la Bastille (14 juillet 1789) - Jean-Baptiste Lallemand

La fête de la Fédération, le 14 juillet 1790

Prise du Palais des Tuileries (10 août 1792) - Jean Duplessi-Berthaux

L'empereur Léopold II d'Autriche et le roi Frédéric-Guillaume II de Prusse

Rouget de l'Isle chantant la Marseillaise (août 1792) - Isidore Pils

La Garde Nationale de Paris part pour l'Armée (septembre 1792) - Léon Cognet

Enrôlements volontaires du 22 Juillet 1792 - Auguste Vinchon

Georges Jacques Danton - Constance-Marie Charpentier

Camille Desmoulins en famille - Jacques-Louis David

Victoire de Valmy (20 septembre 1792) - Jean Baptiste Mauzaisse

Sans-culotte, octobre 1792 - Louis-Léopold Boilly

Louis Antoine de Saint-Just en 1793 - Pierre-Paul Prud'hon

L’exécution de Louis XVI (21 janvier 1793) - Charles Benazech

Le dernier banquet des Girondins (octobre 1793) - Félix Philippoteaux

Maximilien de Robespierre en 1793 - portrait anonyme

Assassinat de Marat par Charlotte Corday (13 Juillet 1793) - Jean-Joseph Weerts

Mort de Jean-Paul Marat - Jacques-Louis David

Chouans bretons - Charles Fortin

Les chefs vendéens La Rochejaquelein et Charette de La Contrie

Le général Beaupuy contre les chouans (octobre 1793) - Alexandre Bloch

La bataille du Mans (12 et 13 décembre 1793) - Jean Sorieul

Mort du général de La Rochejaquelein (28 janvier 1794) - Alexandre Bloch

Mort du général Moulin (8 février 1794) à Cholet - Jules Benoît-Levy

Victoire de Fleurus (26 juin 1794) - Jean Baptiste Mauzaisse

Chute de Robespierre, le 9 Thermidor (26 juillet 1794) - Max Adamo

Paul Barras et Emmanuel-Joseph Sieyès, membres influents du Directoire

La Patrie en danger (5 septembre 1798) - Guillaume Guillon dit Lethière

Bataille du Pont d'Arcole (15-17 novembre 1796) - Horace Vernet

Bataille des Pyramides (21 juillet 1798) - Louis François Lejeune

Bonaparte au coup d'État du 18 brumaire (9 novembre 1799) - François Bouchot